BREIZATAO - ETREBROADEL (27/09/2015) Nouveau bouleversement majeur au plan géopolitique : la Chine a rejoint la Russie dans son offensive en Syrie. Les Russes ont désormais toutes les cartes en main pour imposer leur solution. Ils se sont rapprochés de la Russie une fois qu’il fut avéré que le régime syrien soutenu par les Russes allait se maintenir au pouvoir, ce qui faisait des Russes un partenaire plus fiable que l’Arabie et les américains. Donc ce que vous dites, c’est que l’implication militaire dans les airs de l’armée russe et au sol de l’armée iranienne – qu’en fait ils nous font une faveur ? Au regard des résultats obtenus, il est incontestable que les Russes ont une « productivité » opérationnelle (le rapport entre les moyens engagés et leurs effets stratégique) très supérieure à celle des Américains ou des Français ». Caroline Galacteros : Le SACEUR emploie sciemment une rhétorique guerrière qui correspond à la posture de l’OTAN de plus en plus belliqueuse…et belligène. En réalité, Poutine ne veut surtout pas voir le chaos syrien se répandre en Jordanie ou au Liban, comme cela s’est passé en Irak, et il ne veut pas voir la Syrie tomber aux mains de l’EI. Mais la Russie pourrait souffrir en silence d'avoir à perdre l'un de ses leviers d'influence les plus puissants sur le pays. » En octobre, en tant que chef du JCS, Dunford a condamné les efforts russes pour bombarder [les djihadistes]. Au début des pourparlers, selon ce conseiller, les commandants interarmes essayèrent de déterminer les besoins d’Assad en signe de bonnes intentions. La visite du président soudanais à Damas est un signe de ce tournant. Cette victoire des forces syriennes appuyées par la Russie contre les islamistes radicaux va avoir des conséquences géopolitiques considérables pour le Moyen-Orient et pour l’Europe. Par conséquent, toute remise en cause, par qui que ce soit, de cet axiome, sera considéré comme « une atteinte aux intérêts vitaux des États-Unis d’Amérique et une telle atteinte sera repoussée par tous les moyens nécessaires, y compris la force militaire ». ». « Iran : la diabolisation en marche » La déstabilisation politique et sociale de la République islamique n'a pas eu lieu. », Le général Dempsey et ses collègues du JCS ont gardé leur désapprobation en dehors des circuits bureaucratiques, et ont survécu à leur poste. Par ARIE EGOZI le 27 juillet 2021 à 11:04 L'IAI Rampage, lancé depuis un F-16. Bandar Ben Sultan avait servi les services secrets et la sécurité intérieure de l’Arabie Saoudite durant des décennies, et il avait passé plus de 20 années en tant qu’ambassadeur à Washington. L’une des constantes dans les affaires américaines depuis la chute de l’URSS a été d’entretenir des relations d’armée à armée avec la Russie. Un message transmis en 2010 mettait en garde sur le financement d’un réseau télévisé aux mains de l’opposition syrienne à Londres, que le Gouvernement syrien interpréterait comme « un acte hostile mené sous couverture contre le régime ». Mais il rêve de grandeur – celle de restaurer l’Empire Ottoman – et il n’a pas réalisé jusqu’où pourrait le mener la réussite de ce projet. La grande question est donc: mais que vient faire Paris dans cette galère? Un coup terrible pour Riyad alors que les Etats-Unis doutent de plus en plus de leur alliance stratégique avec l’Arabie Saoudite. Ce site ne peut exister sans votre soutien financier.Aidez-nous par un don. Un ex conseiller de l’État-Major interarmes me raconta que le document était une synthèse de sources diverses, élaborant un scenario à partir de signaux, de renseignements satellitaires et humains, et il voyait d’un mauvais œil l’entêtement de l’administration Obama à continuer de financer et d’armer les soi-disant groupes de rebelles modérés. » La conférence de presse négligea l’impasse entre les deux hommes concernant Erdogan. L’histoire publique des relations entre les USA et la Syrie au cours des dernières décennies est celle d’une inimitié. Cela donnera bientôt aux bellicistes . 1. Les sommes investies et les soldats déployés ne représentaient pas grand-chose et chacun croyait pouvoir tirer un peu la couverture vers lui une fois la république arabe syrienne renversée. Trois pays – la Russie, l’Iran et le Qatar – possèdent 50% des réserves mondiales de gaz naturel [3]. Le soutien qu’Athènes a reçu d’Angela Merkel n’est pas de la gentillesse. Je secouais le cocotier à la DIA – et pas seulement en déplaçant les transats sur le pont du Titanic. » L’ex-conseiller ajouta « Notre politique visant à armer l’opposition à Assad était un échec, et avait même un impact négatif. Nous fournissons déjà des informations concernant ces terroristes et les routes qu’ils empruntent pour rejoindre la Syrie aux services secrets chinois. - Enfin, la Russie et la Chine devraient intervenir urgemment contre Daesh, en Irak, en Syrie et au Liban, non pas par compassion pour les populations locales, mais parce que cet outil sera . Texte lu le 20 janvier 2019 lors de la conférence « La Syrie au cœur du monde ». À la fin 2014, Jürgen Todenhöfer, un journaliste allemand qui fut autorisé à passer 10 jours dans les territoires tenus par l’EI en Irak et en Syrie, a raconté sur CNN qu’à la direction de l’EI : «, Flynn a subit les foudres de la Maison Blanche en insistant sur la nécessité de dire la vérité sur la Syrie. Ben Ali et Moubarak étaient tombés, et il semblait logique qu’il soit le suivant sur la liste. Nous disions aux Allemands et aux autres : « tenez, voilà des informations particulièrement intéressantes, et nos intérêts se rejoignent. Les Européens ne se sont pas regroupés au sein de l’OTAN, dont la Turquie fait partie, pour une telle déclaration. Les commandants interarmes étaient convaincus qu’Assad ne devait pas être remplacé par des fondamentalistes. Les Etats-Unis et l’Alliance (sans oublier son membre du flanc sud, la Turquie), mis en difficulté en Syrie par l’implication russe qui commence à rencontrer des succès opérationnels importants, essaient désormais d’accréditer par divers moyens l’idée d’une convergence objective d’intérêt et d’action entre Moscou et l’Etat islamique. Pire, il est probable qu’ils devront payer pour une partie de la reconstruction. début des frappes aériennes russes en Syrie (30 septembre 2015). Source: « Géopolitique de la guerre contre la Syrie et de celle contre Daesh », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 20 octobre 2014, www.voltairenet.org/article185631.html. Syrie : dix ans après, Assad règne encore, sur un tas de ruines, Les droits des femmes menacés : un combat jamais définitivement gagné. Les jihadistes, précisait-il, contrôlaient toute l’opposition. On le sait, il y a un détournement de sanctions. Atlantico : Mardi 1er mars, le général Philip Breedlove, le chef des forces de l’Otan en Europe, a accusé la Russie et la Syrie d’utiliser les mouvements migratoires comme une arme pour déstabiliser l’Europe. La solution passait par mettre la main au portefeuille. Le blocus a projeté plus de 10 millions de Syriens dans des conditions très difficiles dans leur propre pays. La solution passait par mettre la main au portefeuille. Il n’y a pas d’autre option. Cet article est particulièrement important pour comprendre les relations internationales actuelles et la cristallisation des conflits au Levant (Irak, Syrie et Liban). [1] Army Lt. Gen. Raymond A. Thomas III took the helm of the Fort Bragg-based Joint Special Operations Command, officials announced. L’Allemagne est à genoux devant la Turquie, lui promettant (en notre nom) 3 milliards supplémentaires dans le cadre de la crise migratoire (venant s’ajouter aux 4,9 milliards d’euros déjà payés sur la période 2007-2013 et 1,25 de 2002 -2006 au titre du processus -suspendu-de pré-adhésion dont la Turquie n’a rempli … qu’un petit tiers des obligations d’après la Cour des Comptes européennes !). 15 mois après le début des frappes américaines, Daesh se cache au milieu de la population, enterre profondément ses dépôts d’armes et de carburant, ne se déplace plus en convoi sur leurs célèbres Toyotas, drapeau noir au vent mais dans des camions civils bâchés et isolés, et fait stationner ses combattants en petits groupes dans les habitations privées. Les dirigeants russes ont récemment prononcé des mots acerbes contre les États-Unis, qui peuvent, selon certains analystes, indiquer la possibilité d'une nouvelle confrontation entre Moscou et Washington, notamment au Moyen-Orient. ». Désormais, il s'agit d'un conflit régional qui déborde chez les pays voisins, le tout entremêlé de conflits . Il s’agirait alors d’un processus comparable à celui de la Libye où les anciens combattants d’Al-Qaïda ont été placés au pouvoir sans soulever la moindre protestation. Les EAU, qui ont accueilli les fortunes de nombreux Syriens en exil, ouvrent la voie, mais d’autres suivront. Mais Bachar El Assad refusait d’autoriser ce transit. Le conflit a un important aspect géopolitique, dans une région sensible sur le plan international : le Moyen-Orient. Cet engagement a été visible dans le monde entier lorsqu’en mars 2017 Israël a lancé plusieurs frappes contre les bases de l’armée syrienne alors même que Netanyahou, sentant le vent tourner, commençait à discuter avec Poutine. Les incursions russes dans l’espace aérien turc ont débuté peu après le déclenchement des bombardements par Poutine, et l’armée de l’air russe a déployé des systèmes de brouillage électroniques qui interférent avec la couverture radar turque. Les relations entre la Russie et la Turquie à l'épreuve du conflit en Syrie admin 3 avril 2017 0 En dépit d'un rapprochement entre la Russie et la Turquie, enregistré notamment dans les domaines économique et énergétique au cours des dernières années, la destruction d'un avion russe par l'armée […] Triste anniversaire. Cela ne doit pas éluder le fait que la montée de l’islamisme d’Erdogan est une réalité. Elle n’a pas de « plan B », a-t-elle dit explicitement. Il n’en a rien été. » Le journal IHS-Jane’s Defence Weekly a estimé en octobre qu’au moins 5000 futurs combattants Ouighours étaient arrivés en Turquie depuis 2013, dont peut-être 2000 avaient fait mouvement vers la Syrie. Mais agir contre qui? ». durée : 00:03:12 - Géopolitique - La résolution 2165 de l'ONU qui autorise un couloir humanitaire sans contrôle dans le nord-ouest de la Syrie est menacée d'un veto russe dans les prochaines heures. Les révolutions dans le monde arabe nâont pas seulement ébranlé ou mis à bas des régimes réputés inamovibles. La Syrie comme l’Irak devront entamer leur reconstruction puis leur développement sous cette menace. Ils disent : “Les meilleurs vendeurs d’armes que nous ayons sont l’ASL. Il n’y a, à ses yeux, qu’une solution à la crise des réfugiés : passer un accord avec la Turquie et sécuriser les frontières extérieures de l’Union européenne. Les signes d'une concurrence russo-iranienne en Syrie nourrissent l'hypothèse d'une rupture prochaine. On la punit d’être la Russie, déjà, et d’avoir réussi son retour sur la scène mondiale. En réalité, la Coalition est composée de nombreux États qui poursuivent chacun des buts spécifiques et ne parviennent pas à s’entendre sur leur but commun. », Les inquiétudes croissantes de la Chine sur la question des Ouighours et ses liens avec la Syrie et l’EI sont un sujet d’étude constant de Christina Lin, une universitaire qui s’est intéressée aux questions chinoises il y a 10 ans alors qu’elle était en poste au Pentagone sous la direction de Donald Rumsfeld. Que l’on ne s’y trompe pas, le président Carter ne parlait pas d’approvisionner l’industrie états-unienne avec du pétrole du Golfe à la place du pétrole local, mais de contrôler le marché mondial du pétrole, en dollars, à la manière dont le Royaume-Uni avait assis sa puissance au XIXe siècle en contrôlant le marché mondial du charbon. Je publie ci-dessous la traduction d’un article du London Review of Books, en anglais, dans le volume 38 du 1er janvier 2016 dans lequel le journaliste d’investigation Seymour Hersh dévoile les critiques de l’Etat-Major américain concernant la stratégie d’Obama en Syrie. Trouvé à l'intérieurLe Retour de la Russie, riche de documents inédits, de témoignages inattendus ou de portraits saisissants, apporte tous les éclairages pour mieux comprendre les zones d'ombre de Gorbatchev et d'Eltsine, les intrigues de l'époque ... En effet, Erdogan ne peut accepter la montée en puissance des forces Kurdes syriennes dont les liens avec le PKK turc est avéré et qui ont manifesté leur intention de réunir toute les enclaves Kurdes situées le long de la frontière turque faisant courir la perspective inenvisageable pour Erdogan d’un rattachement de fait au Kurdistan Turc. Le scepticisme des pays d’Europe centrale et orientale peut se comprendre. « Si vous voulez parler d’une nation qui pourrait constituer une menace existentielle pour les États-Unis, je désignerais la Russie. Les stocks et dépôts de Kadhafi étaient la source d’un marché international de l’armement, bien que les prix aient été élevés. Il n’y a pas d’autre option. Les soi-disant rebelles modérés s’étaient évaporés, et l’Armée syrienne libre n’était qu’un mirage stationné sur une base aérienne en Turquie. » Une formule qui rappelle le célèbre : « Si l’on doit s’excuser pour avoir présenté un visage agréable à des gens dans la détresse, ce n’est plus mon pays. La Turquie, quand à elle, entend restaurer l’Empire ottoman. Selon eux, Obama serait prisonnier d’une vision de la Russie et de la Chine digne de la guerre froide, et n’a pas ajusté son discours sur la Syrie, qui tiendrait compte du fait que tous deux partagent l’inquiétude de Washington, de voir le terrorisme se propager dans et au-delà de la Syrie. » Mais la CIA ne fut pas la seule à en bénéficier. La Russie est-elle devenue la nouvelle puissance pivot du Moyen-Orient ? On ne se préoccupe pas des migrants qui vont aller ailleurs. Les derniers mots de l’officier des Forces Spéciales russes qui a attiré une frappe aérienne sur sa propre position pour détruire les attaquants de Daesh. La Turquie qui soutient, arme, et laisse transiter les combattants djihadistes notamment de Daech, tient là l’arme d’un chantage inqualifiable et cherche à rouvrir les négociations sur son adhésion à l’UE ! Cela afin qu’elle consente à contenir les masses de migrants sur son territoire. Les ONG sonnent l'alarme. Ankara et Moscou avaient donné le signal aux Syriens qu'Idlib serait une zone refuge puisque "démilitarisée" selon l'accord l'accord de Sotchi en 2018. Pour quelqu’un « de l’intérieur », qui a accès aux renseignements les plus secrets, parler ouvertement et de façon critique peut interrompre brutalement votre carrière. Parmi les cinq Etats côtiers de la Caspienne, Azerbaïdjan, Iran, Turkménistan, Kazakhstan et Russie, cette dernière possède l'arsenal marin le plus important. ». Interview de Alexandre Orlov, Ambassadeur de Russie. Selon le CENTOM [3] ces frappes ont atteint essentiellement des infrastructures ou des positions qualifiées de combat sans qu’on puisse en évaluer l’impact. Dans un article publié dans les colonnes du journal gouvernemental Rossiiskaïa Gazeta, Fiodor Loukianov, rédacteur en chef du magazine de géopolitique Russia in Global Affaires, analyse les avantages que va tirer la Russie du conflit qui a cours en Syrie.Trois grands points sont ainsi évoqués dans l'article : L'élargissement de la zone de juridiction de Damas (dont les troupes se . Elle ne correspond nullement aux intérêts stratégiques français, ni à ceux de l’Europe. Il est considéré par le monde universitaire comme un des meilleurs journalistes des États-Unis (source : Wikipedia). « Les Syriens nous ont dit qu’Assad ne prendrait pas sa décision de façon unilatérale – il avait besoin du soutien de sa propre armée et de ses alliés alaouites. Deux grands penseurs contemporains, Bertrand Badie, politiste et Michel Foucher, géographe, confrontent leurs points de vue sur ces questions centrales pour décrypter l'évolution de notre monde et ses dérives possibles. Mais rien ne s’est passé comme prévu, sans doute parce que la dictature baasiste ne se laisserait pas abattre aussi facilement que les autres ; mais aussi parce que l’internationalisation du conflit en décidera autrement. Ce n’est pas ce qui se passe. Les deux puissances se considèrent comme garantes des accords de paix signés mais se révèlent sur le terrain des adversaires . La solution en Syrie est devant notre nez. Ce numéro consacré à la Syrie a opté pour une tonalité géopolitique. En une décennie, le bilan humain est monstrueux. Pendant ce temps, la guerre silencieuse du Yémen continue. Les pays arabes sont parcourus par des crises difficiles à démêler. Tout a débuté le 15 mars 2011, lorsque les enfants de Deraa, une ville du sud-ouest de la Syrie, ont tagué sur les murs « ton tour est arrivé, docteur ». Cependant, à la mi-2013, les Syriens purent croire que le pire était derrière eux, et ils voulaient avoir l’assurance que les propositions d’aide des Américains et d’autres étaient sérieuses. L’une des personnalités qui fait exception se nomme Tulsi Gabbard, une démocrate de Hawaï, membre du « House Armed Services Comittee » (le Comité parlementaire des services armés) qui a effectué deux campagnes au Moyen-Orient en tant que major de la Garde Nationale. On connait les conséquences désastreuses des interventions armées, celle des Américains en Irak en 2003, ou celle initiée par la France en Libye en 2011. Géopolitique: renouveau de l'influence russe sur la scène moyen-orientale? Pour les stratèges américains et les atlantistes européens, le Qatar avec 24300 milliards de m3 de réserves prouvées qui lui assurent 154 ans de production au rythme actuel, était la solution. Le scénario d’un acte III semble donc écrit, au moins dans les grands traits : les pays arabes vont prendre le chemin de Damas pour que celui-ci ne devienne pas une autoroute irano-turque administrée par les Russes. Difficile de reprocher à Vladimir Poutine de se réjouir secrètement de ce renversement de situation ni de voir ses anciens satellites qui l’ont tant méprisé et craint, lui trouver désormais quelques vertus. Alain Coldefy : Chacun joue son jeu à partir du moment où les égoïsmes de naguère n’ont pas permis de définir une position commune. Actuellement, le Pentagone est symboliquement aidé par quelques avions saoudiens et qataris, mais ni par la France, ni par la Turquie. Mon interlocuteur me confia « Ils déclarèrent “Assad est un homme fini” » ; « Il est proche de la fin ». Il comporte notamment cette confidence qui témoigne de l’irresponsabilité totale de la stratégie du ni ni d’Obama et de Hollande : « que ce qui avait débuté comme une opération secrète pour armer et soutenir les rebelles modérés luttant contre Assad, avait été approuvé par la Turquie, et s’était transformé en un programme technique, militaire et logistique à cheval sur la frontière pour toutes les forces d’opposition, y compris Jabhat al-Nusra et l’État Islamique. En ce qui concerne la Russie, elle profite du chaos pour reprendre ses positions stratégiques anciennes dans la zone, en particulier sur les façades maritimes et joue habilement face à la coalition otanienne. L’analyste, dont les points de vue sont recherchés de nombreux hauts fonctionnaires du Gouvernement, m’a confié qu’ « Erdogan a transporté des Ouighours vers la Syrie par des moyens de transport spéciaux tandis que son gouvernement s’agitait en faveur de leur combat en Chine. Ces chiffres fournis par un collectif d’ONG internationales ne donnent qu’une faible mesure de la tragédie syrienne. comme analyste géopolitique sur le monde post-soviétique. Pour contourner les sanctions, le régime syrien mène toutes sortes d'opérations via l'Iran, la Russie, la Biélorussie. En violation de cet accord, la CIA contacta directement cet informateur ; il rejeta l’approche, et rompit les relations avec ses interlocuteurs syriens. Après les attentats du World Trade Center, craignant d’être la cible de Washington, le Soudan fit volte-face et se rapprocha de Washington, donc de l’Arabie Saoudite. Le 24 novembre, Hollande s’est envolé pour Washington afin d’y discuter de la façon dont la France et les USA pouvaient collaborer plus étroitement dans leur combat contre l’EI. A force de ne pas combattre les terroristes syriens, irakiens et libyens comme un tout et comme une menace globale pour l’Occident, le résultat est cet exode incontrôlable dont les Européens font les frais. Daesh est contenu au Nord de l’Irak par les Peshmergas Kurdes et à l’Est sur le cours du Tigre par les milices shiites irakiennes et iraniennes. – L’Arabie saoudite et le Qatar ne seront jamais remboursés des milliards qu’ils ont investis à perte pour renverser la République arabe syrienne. Enfin les États-Unis d’Obama et d’Hillary Clinton qui ont été incapables de définir une ligne stratégique claire et constante, ne sortent pas renforcés de ces cinq ans de guerre. Le 12 novembre 2015, les Etats-Unis et les membres de la coalition [1] avaient effectué 57301 sorties [2] et 8125 frappes qui ont endommagé ou détruit 5321 objectifs en Irak et 2804 en Syrie. En ce début septembre 2017, même si Daech en tant qu’ « Etat » est sur le point d’être éradiqué en Syrie et en Irak, la guerre contre les islamistes est loin d’être terminée. Ensuite il leur donne trois conseils : Le premier est « de revoir et corriger leurs erreurs. Mais, en 66 ans, Israël s’est habitué à tenter beaucoup et souvent pour obtenir toujours un peu plus. Notre siège au Conseil de Sécurité, que guigne l’Allemagne de plus en plus ouvertement, en serait relégitimé. Or, le lendemain du jour de sa réélection, Barack Obama contraignait à la démission le directeur de la CIA, le général David Petraeus, puis se débarrassait d’Hillary Clinton lors de la formation de sa nouvelle administration. Le Qatar est désormais le second actionnaire de Rosneft après l’État russe. C’était un message qu’Assad pouvait interpréter comme “Nous avons la capacité d’endiguer la politique de notre Président en remontant sur ses traces.“». La diplomatie est un art quâil faut manier avec habileté pour parvenir à ses fins. En 13 leçons, Frédéric Encel décrypte les stratégies, souvent contestables, des grands de ce monde. Celles qui font et défont les puissances. Des bombardements qui posent plusieurs interrogations, notamment celle de leur efficacité réelle. La République tchèque occupe actuellement la présidence tournante du groupe de Visegrád. Ces déclarations ont pour but de rassurer les Etats baltes, la Pologne et de positionner la politique américaine au sujet de l’Ukraine en présentant l’action russe sous un angle dangereux, ce qui n’est pas faux. 29.Mar.2018 // par Olivier Berruyer. Atlas géopolitique mondial 2021 Areion Group, septembre 2020 (192 pages | 22,50 €) Le site d'information des publications d'Areion Group. À qui profite le crime? Et puis derrière Moscou, on vise évidemment Téhéran, dont Israël, en pleine idylle officielle avec le centre mondial du salafisme – l’Arabie saoudite – qui a toutefois opportunément décidé de faire peau neuve, ne peut tolérer l’émergence régionale, tant le niveau sociétal, culturel, technologique et commercial de ce pays lui fait de l’ombre bien au-delà de la seule crainte d’un (dés)équilibre stratégique modifié par sa nucléarisation ultime. Cet équilibre repose sur un accord conclu par l'administration Trump avec la Russie en 2017, dont Israël n'était pas très satisfait. ». Dans un entretien sur CNN en octobre, elle a dit : « Les USA et la CIA devraient stopper cette guerre illégale et contre-productive qui vise à renverser le gouvernement syrien, et ils devraient rester concentrés sur le combat contre […] les groupes rebelles extrémistes. Caroline Galacteros : Que faire ? Ce n’est pas mon Europe. Écouter les Mots de l'actualité; Écouter le Journal en français facile; Comprendre le Fait du jour Le but stratégique, m’a-t-il expliqué, était d’établir un couloir libéré des djihadistes entre Damas et Lattakié ainsi que la base navale russe de Tartous, puis d’infléchir graduellement les bombardements vers le Sud et l’Est, en se concentrant davantage sur les territoires tenus par l’EI.